Certaines importantes sociétés de joaillerie et d’horlogerie comme Chopard qui nous a fourni ces informations, possèdent leur propre fonderie d’or : chaque maison réalise ses propres alliages à partir de lingots d’or fin. L’or de 18 carats ou 750 millièmes (c’est-à-dire 750 grammes d’or pur pour un kilo de matière) est très apprécié en joaillerie à la différence de l’or de 24 carats, trop malléable. L’or 18 carats représente le meilleur équilibre entre résistance, éclat et sa contenance en or pur. Idéal pour le sertissage de pierres précieuses, il supporte également le fil du temps et les petits coups de la vie quotidienne.
L’or se fabrique en respectant au pied de la lettre un processus extrêmement précis. En fonction de l’alliage que l’on veut obtenir, (or blanc, rose ou jaune) le fondeur place les métaux fins nécessaires dans un creuset en graphite et en argile. Pour produire de l’or rose par exemple, on aura besoin d’une certaine quantité d’or fin de 24 carats, argent et cuivre tandis que pour l’or blanc on ajoutera du palladium.
Mais vous comprendrez qu’avec les années passant, la pièce d’or blanc va lentement s’user et ensuite apparaitra le ton jaune de l’or de base. Le blanc reviendra à son état initial en mettant la pièce dans un bain de rhodium.
Le processus de fonte commence quand le récipient est dans le four. La chaleur de celui-ci varie en fonction du type d’alliage. L’or rose, par exemple, exige une température de 1000°C. Les matériaux entrent en fusion et c’est tout un spectacle ! En moins de trente minutes, un liquide rouge resplendissant palpite dans le cœur du creuset. A la fin du temps de chauffage, on verse ce liquide comme si c’était de la lave, dans un récipient en acier.
Le lingot obtenu est toujours composé de 750 grammes d’or pur, le poids indiqué par la norme. Ensuite, l’or est laminé par les artisans dans une longue et grosse bande de 12mm. A ce moment, on découpe un échantillon appelé « carotte » qui est pesé et numéroté pour être envoyé au contrôle des Métaux précieux de chaque pays dans le but de faire analyser l’alliage.
Seulement après avoir reçu le certificat de contrôle de la part des métaux précieux, l’alliage peut être utilisé. Mais avant cela, le métal doit être chauffé plusieurs fois à une température d’environ 600 degrés pour redonner au lingot sa forme initiale.
Ensuite, il peut être laminé pour la dernière fois afin de lui donner la grosseur exigée pour les utilisations auxquelles il est destiné.
De nouvelles technologies apparaissent dans ce métier mais le savoir-faire humain continuera toujours d’être fondamental. Ces alchimistes du vingt et unième siècle nous donnent toujours les possibilités de pouvoir continuer à rêver devant différents bijoux en or blanc, rose ou jaune.